Awa Seyni CAMARA

Seni Awa Camara est née en 1945 à Bignona en Basse-Casamance. Elle est une sculptrice et potière sénégalaise que l’on rattache à tort à la première génération de l’ « école de Dakar » car même elle est inclassable. Elle aurait appri l’art de la poterie à douze ans en imitant les gestes de sa mère. Par la suite, elle a créée des milliers de personnages en terre cuite : hommes, femmes, animaux …et surtout des femmes avec une ribambelle d’enfants.

 Sa popularité est due en partie à sa participation à l’exposition « Les magiciens de la terre » en 1989 au centre Pompidou à Paris. Une reconnaissance d’une certaine pratique artistique ancestrale utilisée toujours dans des sociétés prétendument qualifiées d’arriérés est acquise à travers cette manifestation. 

Cette exposition révèlera au monde également un artiste à la créativité tout aussi accessible qu’étrange car elle rend sur terre glaise des personnages oniriques qui la hantent.

Une approche qui ne la dispense pas de faire un clin d’œil à son quotidien. Certaines de ses pièces son autant de témoins de son regard esthétique sur son environnement.

Ousmane DIA

Artiste plasticien sénégalais et suisse, enseignant d’arts visuels au cycle d’Orientation des Voirets, Ousmane DIA vit et travaille à Genève depuis plus de 20 ans. Diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dakar, il complète ses études avec un Post-grade en sculpture à l’Ecole Supérieure d’Arts Visuels de Genève et obtient son diplôme en 2001.

Dès 1999, Ousmane DIA participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives en Suisse, au Sénégal, en France et aux Etats-Unis notamment.

Ousmane DIA travaille à partir de métaux de récupération, signe de mise en valeur et de respect pour des matières façonnées par l’Homme.

Les œuvres d’Ousmane DIA interpellent par leur relative facilité d’approche et pourtant…l’harmonie et l’équilibre subissant l’assaut du temps et de la rouille avec une telle maîtrise ne doit pas faire oublier au public que le point de rupture si proche n’est improbable que par la volonté de l’artiste.

Ses œuvres prennent racine dans le vécu et font souvent écho à l’actualité, telle sa performance / exposition « Discours d’un pyromane » présentée en 2010 à la Faculté de Géographie de la Sorbonne en réponse au Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, ou sa sculpture monumentale « Hommage à Odell Barnes Jr », exposée dans de nombreux lieux depuis 2004, ou encore sa série de dessins de janvier 2015 « Marche pour la liberté et la limite de l’expression » suite aux malheureux événement du journal satirique Charlie Hebdo.

En 2002, Ousmane DIA présentait une maquette d’objet symbole mandat du Palais des Nations Unies dans le cadre de l’exposition nationale suisse Expo.02. La sculpture finale de 6 mètres de haut est montrée à l’Arteplage d’Yverdon. Il avait alors pris la chaise comme symbole.

Depuis il travaille la chaise, inlassablement, méticuleusement la même.

Ousmane DIA vit et travaille à Genève